Agathe Runs Bordeaux, interview d’une passionnée de running
Vous connaissez Agathe Runs Bordeaux ? Influenceuse, runneuse, triathlète, graphiste, bref Agathe est sur tous les fronts ! 🏃♀️
Agathe Runs nous explique son expérience de runneuse et comment elle arrive à combiner soir et vie professionnelle.🎙
Vous avez pu découvrir Agathe Runs Bordeaux, une influenceuse sportive, dans un précédent article de Flit Run. Dans l’interview, elle nous raconte son rapport au sport, son histoire d’amour avec la course à pied et son premier Semi-Marathon. Si tu ne l’as pas lu, on t’invite à aller le découvrir.
Dans ce nouvel échange, Agathe Runs nous raconte comment elle s’organise entre la préparation de ses courses et son nouveau travail. Bonne lecture !
Ce qui m’a le plus marqué c’est ma mauvaise expérience au Marathon de Bilbao. J’étais en pleine préparation pour le Marathon de la Muraille de Chine. 1 an avant j’avais fait le Marathon de La Rochelle, mais je ne l’avais pas fini parce que je m’étais blessée. Alors pour casser le côté psychologique de la blessure et ne pas rester sur une note négative, il fallait que je fasse un Marathon.
J’avais choisi Bilbao parce que je suis ambassadrice Mizuno. Pour limiter les frais, j’avais choisi une course Mizuno, où je pouvais avoir un dossard offert par la marque. Ça m’arrangeait bien. J’allais faire une course un peu plus originale et en plus c’était pas si loin de Bordeaux. En termes de logistique c’était parfait ! Bon il s’avérait que ce n’était pas le meilleur choix.
La course ne s’est pas du tout passée comme je l’avais prévu. Au départ, il y avait tous les coureurs du Marathon, du Semi et du 10km mélangés ensemble. On est tous partis en même temps et il y avait beaucoup trop de monde. En plus il s’est mis à pleuvoir des cordes dès le sas de départ. J’ai eu du mal à trouver mon rythme parce qu’il n’y avait pas de place pour courir. Il a plu des cordes du début à la fin. J’avais prévu des ravitos mais ils ont pris l’eau.
Je passe le semi, j’avais l’impression de faire la course seule. On était très peu d’inscrits sur le format Marathon. Vu qu’il faisait nuit et qu’il pleuvait des cordes, il n’y avait aucun spectateur. Alors passé le semi, mentalement c’était dur. J’ai eu un gros trou d’air bien avant les 30km. Ça devait être au 24ème kilomètre. J’étais dans les fins fonds de Bilbao, au milieu de nulle part. Ils avaient aménagé un bout de route donc il y avait les voitures qui passaient à côté.
Au final, je n’arrivais plus à avancer. Mes jambes ne voulaient pas continuer. J’ai beaucoup marché dès le 24ème km. Arrivée au 36ème km, je suis rattrapée par la voiture-balai parce que les temps en Espagne sont plus courts qu’en France : le temps limite pour un Marathon c’est 5h. Ils nous disent à ce moment que j’ai deux options. Soit j’arrête tout de suite la course. Soit je continue mais je n’ai pas la certitude que la ligne d’arrivée soit ouverte quand j’arrive. Là, mon cerveau a vrillé. Je me suis dit que j’avais pas fait tout ça pour rien.
A ce moment, mon cerveau est passé en mode « je réfléchis plus, je me mets à courir et je m’arrête plus ». J’avais l’impression que je courais vite. Bon je crois que je courais pas très vite mais j’étais lancée dans ma course. J’ai couru jusqu’au bout. J’arrive et à peine passé la ligne d’arrivée, ils étaient déjà en train de tout défaire, de tout désinstaller le village. Quand j’ai passé la ligne il devait être minuit et demi avec personne autour, la ligne qui était en train d’être démontée, sous des trombes d’eau et là je me suis dit « ok je suis marathonienne ».
C’est compliqué ! Surtout depuis que je me suis lancée dans le Triathlon. Il faut beaucoup d’organisation. Avec le boulot, j’ai eu une période qui était très chargée. Je ne pouvais pas continuer la prépa de façon assidue. Je viens de commencer un nouveau travail et il y a des moments où le travail reste la priorité. Parfois je disais à mes collègues que je devais partir pour pouvoir aller m’entraîner, mais d’autres fois ce n’est pas possible, surtout quand tu commences un nouveau travail ou même que c’est le rush. Il y avait des semaines où je faisais un peu moins d’entraînements ou plus courts.
Ma pratique du sport a changé. Je m’en sors grandie. Ce que j’arrive à faire en sport, comme me fixer des objectifs et mettre tous les moyens de mon côté pour y parvenir, je le transfère dans mon travail. Si tu arrives à le faire dans le sport, ça veut dire que tu es capable de le faire au boulot. J’ai beaucoup changé dans ma façon de travailler, dans ma manière d’être. Je ne baisse pas les bras. Je suis ambitieuse et j’aime me challenger.
Des fois c’est dur. Je me dis parfois que je n’y arriverais jamais. Dans ces moments-là, je me pose et je reprends tout étape par étape comme sur un Marathon. Si tu imagines les 42km d’un coup, ça parait insurmontable et si tu prends 5km par 5km ça passe. Là c’est pareil. Au final j’ai beaucoup appris. J’ai aussi repris confiance en moi en ayant perdu du poids. Donc oui le sport en général a impacté de façon positive ma vie pro.
Le Marathon de la Muraille de Chine. J’ai dû décaler la course 2 fois par rapport au Covid. Aujourd’hui, les frontières sont toujours fermées mais j’espère pouvoir la faire un jour.
Merci Agathe Runs Bordeaux pour avoir pris le temps de nous partager ton expérience en tant que sportive. C’était un plaisir de découvrir ton univers et j’espère que ton histoire pourra inspirer des personnes. A bientôt
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