Évaluer mon risque de surentraînement en running
Est-ce qu’il existe un risque de surentraînement ? Comment on sait si on fait trop de séances ?
Courir lentement sur les courses, c’est de plus en plus courant. Pourquoi ce ralentissement ?
Les coureurs sont de plus en plus lents sur les courses organisés. C’est le résultat d’une étude menée en 2019 par RunRepeat sur plus de 100 millions de résultats de course. Courir lentement, c’est une mode ? Ou plutôt la conséquence d’une démographie des coureurs en pleine évolution ? On étudie tout ça.
Les résultats de 70.000 événements sportifs ont été analysés dans l’étude qui couvrait entre 1978 et 2018 (donc pas d’impact du COVID sur les résultats). En 1986, le temps moyen sur marathon était de 3h 52min, pour 4h 32 en 2018… , ce qui représente une augmentation de 40 minutes et 14 secondes. Cette même tendance se vérifie aussi sur 5K, 10K, semi-marathon, et chez les hommes comme chez les femmes… Alors comment expliquer ce ralentissement ? Explorons plusieurs pistes.
La moyenne d’âge augmente, mais on remarque surtout une augmentation progressive de la proportion de coureurs de plus de 60 ans et de moins de 20 ans, les tranches d’âge les plus lentes. En effet, si l’âge a tendance à faire baisser la performance, les coureurs de moins de 20 ans sont aussi moins performants, certainement car débutants dans la discipline.
L’étude n’a pas analysé l’expérience des participants en course à pied, mais avance malgré tout que la pratique est de plus en plus débutante. Pas nécessairement pour des débutants en running, mais par discipline (5km, 10km, semi, marathon). Là où un coureur aurait chercher à performer sur semi-marathon il y a quelques années, il va plutôt avoir tendance à vouloir se dépasser par la distance : courir un marathon, et être proportionnellement moins rapide… logique !
Une étude complémentaire de RunRepeat met en évidence une forte corrélation entre la température extérieure et le temps de course. En particulier sur marathon, chaque degré celsius ajouterait 2min30 au temps… Pas étonnant sachant que la régulation thermique corporelle est l’une des problématiques physiques clé du marathon. Plus il fait chaud, plus on dépense d’énergie pour réguler sa température… de l’énergie en moins pour courir. Chaque année le réchauffement climatique augmenterait donc le temps de course sur marathon de 6 secondes. Pas de quoi expliquer les 40 minutes en 40 ans, mais ça n’aide pas !
La motivation derrière la pratique du running évolue. La recherche de performance n’est plus aussi représentée. Les coureurs cherchent à présent une expérience et pratique la course à pied pour le plaisir, le bien-être. Les débutants participent fièrement à leur première course sans objectif de temps. Courir lentement n’est plus un frein ou une honte, c’est accepté et encouragé ! Et c’est tant mieux !
Les temps de course augmente partout dans le monde et chez les hommes comme chez les femmes, l’allure de course diminue. Le phénomène semble lié surtout à l’évolution de la démographie des participants de course, avec de plus en plus la présence de participants qui n’ont aucun problème à courir lentement.
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