Retour sur la 1ère course de Marion Pech
Tu as pu découvrir le parcours de Marion dans une précédente interview, aujourd’hui, elle nous raconte les coulisses de sa 1ère course de 5km.
Découvre l’interview d’une runneuse. Aujourd’hui, Marion nous raconte son parcours inspirant
Salut Marion, merci d’avoir accepté participer à “l’interview d’une runneuse”. C’est l’occasion de nous partager ton expérience de jeune pratiquante de course. Ce que l’on te propose c’est de commencer par une courte présentation de toi, comment tu t’appelles, ton âge et qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
Ça marche alors je m’appelle Marion Pech, j’ai 27 ans et je suis actuellement doctorante à l’INSERM de Bordeaux en 3ème année, soit en dernière année de doctorat.
Je me suis mise, il n’y a pas longtemps à la course à pied. Je crois que ça fait bien 5-6 mois. J’ai du commencer vers février. Parce qu’il y a eu un moment où j’ai testé et je me suis dit « vas-y ça me saoule » (rire). Et je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ensuite j’ai voulu réessayer.
Oui j’avais fait en haut niveau de la danse notamment au conservatoire. J’en fais depuis au moins 17 ans ou 20 ans, je ne sais plus. J’ai commencé par le classique, pendant au moins 15 ans et après j’ai découvert le Broadway Jazz que j’aime beaucoup. Après il faut savoir que dans tous les cas, même si on choisit une autre danse, on a toujours des cours de classique. J’ai passé le certificat d’études chorégraphique que j’ai obtenu. Mais aujourd’hui, j’ai décidé de garder la danse par passion et non pour en faire mon métier. Avant la covid, je faisais entre 12 et 15 h de danse par semaine. Pour compenser le manque de cours pendant la période de covid, j’ai commencé la course à pied et le yoga.
Oui j’ai toujours aimé le sport et c’est quelque chose dont j’ai vraiment besoin dans ma vie quotidienne. Je suis de nature très stressée et un peu tendance hyperactive. Donc c’est vrai que le sport ça m’aide beaucoup.
Du coup, je ne pars pas de 0 en termes de préparation physique et d’endurance. Finalement même à la danse, c’est préconisé de faire de l’exercice à côté et notamment tout ce qui est stretching et pilâtes. Et c’est ce qui m’aide dans la course parce que je continue tout ce travail d’étirements, renforcement musculaire pour protéger les articulations.
(Rire) Oui bien sûr. Tu sais on avait les cours d’endurance au collège/lycée. À chaque fois, il fallait faire une demi-heure de course comme ça. Ils croyaient qu’on était capable de le faire comme ça. Et franchement ça m’a traumatisé. Je pense que je n’avais pas la technique. Donc clairement je me lançais à fond les ballons et du coup au bout de 5 minutes, j’étais déjà épuisée. En plus, il y avait cette frustration quand tu voyais les autres réussir et toi non. Finalement avec le recul, je me dis que ce n’est pas possible. C’est qu’ils couraient déjà.
J’ai toujours adoré le sport, mais la course à pied, c’était vraiment le truc dont je n’en voyais pas l’utilité. Je souffrais à chaque fois dès que j’en faisais parce que je ne tenais pas sur la durée. C’est finalement comme ça que j’en ai été dégoûtée. Je ne comprenais pas comment les personnes pouvaient rester à rien faire à part courir sans but entre guillemets. Bien sûr entre guillemets parce que finalement moi je le vois maintenant ce n’est pas vrai. On n’est pas juste là sans réfléchir. Je trouve qu’il y a comme un effet de méditation. Ça t’arrange les idées et après tu es vachement plus lucide sur pleins de choses. J’ai pas mal de réflexion quand je cours, et pour le coup, je n’y aurais jamais cru.
C’est dur de m’en rendre compte, j’ai l’impression que ça fait longtemps en voyant mon évolution. Mais ça a commencé où juste Aurélien (CSO chez Flit Sport et copain de Marion) m’a dit « on y va sans pression, on essaye et si ça ne te plaît pas on s’arrête ». Donc j’avais vraiment en tête ce truc de « si je n’aime pas, je ne suis pas obligée de continuer ». Après j’avais envie de commencer à courir parce qu’il y avait ce truc de « c’est mon copain, on peut faire une activité en couple ». C’est comme ça qu’il m’a emmené faire ma première sortie.
Je ne m’en rappelle plus très bien, mais on avait dû faire des 7 minutes après 5 minutes de marche et après on reprenait avec 7 minutes. Après il m’a dit « tu sais après 5 minutes de marche, elles ne servent à rien si tu arrives à faire les 7 minutes et après les 7. Finalement, si tu concilies les deux, soit 14 minutes, tu peux le faire ». C’est comme ça que ça a marché. On a été petit à petit. Puis c’était vraiment qu’1 à 2 fois par semaine. Vraiment pas beaucoup. Parce que justement il fallait d’abord préparer le corps. Et petit à petit on a augmenté le nombre de séances et effectivement au bout de 3 séances, j’ai pu voir une progression qui était assez nette.
Je suis à 4 entraînements par semaine de course à pied. Tu deviens très vite accro (rire). Quand j’ai un coup de mou maintenant, c’est vachement un bon conditionnement. Et aussi le jour de repos, je me dis que j’ai vraiment envie d’y retourner.
Puis je suis rentrée en dernière année de thèse, donc la course à pied me procure énormément de plaisir. Je me sens moins stressée, j’ai moins de pression. J’ai aussi ce sentiment d’être fière de moi, d’accomplir quelque chose. Il y a vraiment une idée de bien-être. Je me sens libérée quand je fais de la course.
Là, c’était plutôt simple parce qu’en télétravail tu peux t’adapter. Ça, c’est trop cool parce que tu peux très bien te dire que t’y va le matin ou même entre midi et deux. Après moi les ¾ du temps j’y vais le soir. Parce que voilà je ne peux pas quand il y a les réunions. Tu as quand même des obligations. Le matin, c’est parfois impossible parce que tu as peur d’être fatigué après ta course. Entre midi et deux, il m’arrive de ne pas du tout avoir le temps. Donc généralement, c’est le soir. Même si je termine tard, j’y vais quand même.
Après encore une fois, j’ai l’habitude de la danse. J’y allais tout le temps les soirs. Ça ne m’a jamais posé de soucis. En fait je dirais que c’est une habitude à prendre. Si tu as toujours eu cette contrainte de faire du sport et qu’il est entré dans ton mode de vie, ce n’est plus du tout dérangeant.
Avec le présentiel, je sais que ça va être le rush mais j’ai l’ambition de continuer à faire mes 4 entraînements par semaine. En tout cas je vais tout faire pour y arriver. Mais bien sûr ça m’a traversé l’esprit. Est-ce que je vais y arriver ? Après je pense que si tu as vraiment envie, tu trouves toujours le temps. C’est qu’une question d’organisation. Tu peux très bien courir pendant 30 minutes, te laver vite fait et aller boire un verre après. En semaine, c’est peut-être un peu plus délicat mais tu peux t’adapter. Si tu sais que tu as quelque chose de prévu le jeudi soir, ton entraînement tu peux le décaler le mercredi ou le vendredi soir. Je me dis que si j’y arrive tout le monde peut le faire.
C’était très intéressant de faire l’interview d’une runneuse depuis peu et voir son évolution. On espère que cela a pu aider certaines personnes qui sont encore sceptiques à l’idée de débuter la course à pied. Grâce à ton histoire, on a pu voir qu’il est toujours possible de se réconcilier avec un sport et notamment la course à pied. Mais pour ça, il faut être encadré soit avec un coach ou soit avec une application de plan d’entraînement de running.
Tu as pu découvrir le parcours de Marion dans une précédente interview, aujourd’hui, elle nous raconte les coulisses de sa 1ère course de 5km.
Découvre nos différents conseils pour commencer à courir et démarrer du bon pied pour rester motivé.
Si tu veux, préparer un 5k, performer ou bien juste progresser, tu trouveras ton bonheur dans cet article.